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Rome et l'information; organisation et préservation sous la République

Updated: Mar 31, 2020




Contexte et motivation

J'ai toujours été une grande passionnée d'histoire; c'est une passion que je partage avec ma famille, particulièrement ma mère. C'est d'ailleurs elle qui, lorsque je cherchais vers quoi m'orienter pour ma maîtrise après avoir appris que l'Université Laval n'offrirait plus le DESS en Muséologie, m'as dit de regarder du côté de la bibliothéconomie. Et c'est en cherchant sur les sites de différentes universités que de fil en aiguille que je me suis retrouvé en sciences de l'information, dans une ville de la province voisine à plus de 450 kilomètres de chez moi.


Commencer une maîtrise en science de l'information après un baccalauréat en études anciennes, c'est un peu comme un choc culturel. Cela faisait des années que j'étais plongé dans des sujets dépassant rarement l'an mil et soudainement je me retrouvais à nouveau dans le monde moderne où la messagerie instantanée à remplacé le pigeon voyageur et les ordinateurs ont remplacé le papyrus.


Le contraste entre ces deux domaines d'étude est assez flagrant. Pour beaucoup, un si grand contraste indique souvent un détachement ou une rupture entre les époques, les civilisations et dans les pratiques, ce pour quoi il n’est généralement pas bien vu de les comparer. En effet, il s’agit de civilisations différentes, et on ne peut comparer des oranges avec des pommes. C'est ce que je trouve intéressant, car en écoutant mes cours, lorsque nous parlions de certains sujets, il m'est arrivé à quelque reprise de faire une comparaison avec ce que faisaient les civilisations anciennes gréco-romaines.


C'est ce qui m'a amené à vouloir faire un constat entre les façons de faire de nos deux civilisations; soulever des différences et ressemblances pour peut-être pouvoir mettre en lumière un aspect de la nature par rapport à l'information qui tendrait à perdurer à travers les siècles.


Questions de recherche et objectifs


J'ai décidé de commencer par la base, car bien que je puisse demander qu'elles soient les grandes différences entre la société moderne et la civilisation romaine par rapport à l'information, ce genre de question résulterait en un travail colossal, car il prend en compte beaucoup trop de facteurs. Je me suis donc limité à poser la question suivante : comment l’administration romaine organisait et préservait-elle les connaissances sous la République et quels contrastes peut-on tirer par rapport à notre société moderne? La République étant reconnue pour ses systèmes d’administrations et la quantité impressionnante de paperasse et de documents qu’elle produisait me semblent être un choix approprié pour offrir un contraste avec notre époque contemporaine.


Le but est alors d’observer les méthodes d’organisation et de préservation des connaissances des deux civilisations afin de pouvoir relever leurs différences et voir si dans certaines instances, nous n’agissons pas de façon similaire malgré les siècles qui nous séparent.

Dans cette optique de contraste et de comparaison, cinq autres questions me sont venues à l’esprit, surtout en lien avec les pratiques anciennes ; quelle était l'importance de la préservation des connaissances sous la République? Quel était le principal objectif de la préservation des connaissances à l'époque et quel est cet objectif aujourd'hui? Qui avait accès aux documents? Y a-t-il un lien entre les méthodes de préservations et pourquoi si peu de ces documents survivent jusqu'à notre époque? Quel rôle occupait l'information dans la société de cette époque et celui-ci a-t-il changer par rapport à aujourd'hui? En faisant fi des limitations de l’époque, dans quelles mesures les pratiques de préservation des connaissances romaines diffèrent-elles des normes modernes?


Je ne pourrais certes par répondre à toutes ces questions avec exactitude, car nos connaissances sur les civilisations anciennes sont basées sur des bribes qui ont été capables de traverser les siècles, mais le but n’est pas nécessairement de répondre aux questions de façon précise plutôt de mettre en place des bases d'une recherche qui pourrait potentiellement insciter d'autres chercheurs à se pencher sur le sujet et vouloir dresser un portrait de chacune de ces civilisations et de leurs méthodes de conservation des connaissances, de la place et de l’importance que cette préservation occupe dans chacune d’elle.


Littérature et pratiques


Le nombre d'articles et de livres sur nos méthodes de préservations des documents est assez impressionnant, et il est difficile de faire une sélection, mais une fois les œuvres sélectionnés, il est très simple de dresser le portrait de nos pratiques de préservation et de la place de l'information dans notre société. À travers les différentes sources, j'ai remarqué que tous les types de documents ne sont pas tous aussi important les uns que les autres et que nos méthodes sont encore beaucoup axées sur la préservation des documents papiers malgré une présence de plus en plus prononcé du document numérique (Maidabino & Auyo, 2010).


Malheureusement, il n’existe pas beaucoup de littérature sur les méthodes anciennes de conservation des connaissances ; certainement dû au manque de source sur le sujet nous étant parvenu à travers les siècles.

Il s’agit là de la réalité malheureuse que soit l’étude des civilisations anciennes, qui est celle du manque de source. Heureusement, il en existe suffisamment pour avoir une petite idée du monde de l'information à cette époque. Certaines œuvres, notamment le collectif de La mémoire perdue (Démougin, 1994) sont dédiés au sujet des pratiques anciennes d’archivage et de préservation des documents. Celles-ci nous montrent que les façons de faire étaient certes différentes, mais que le rôle que jouait l'information et son importance pour la société romaine n'est peut-être pas aussi différente de la nôtre que nous pourrions le croire; notamment l'influence de la sphère socio-politique sur la création et la préservation de documents et l'importance des documents légaux (Posner, 2003).


La littérature sur le sujet se prouve être très intéressante. Je ne pourrais certes pas dresser un portrait complet des méthodes et encore moins de façon exacte, car malheureusement personne ne sait précisément comment le peuple romain organisait son savoir et le préservait, car les seuls qui le savaient sont malheureusement tous morts il y a longtemps et je doute que des réponses obtenues à l'aide d'une séance de ouija soient considérés comme étant valide. Il faudra alors que je me base sur les bribes qui nous sont parvenu et sur les hypothèses des archéologues et des historiens.

Méthodologie


Afin de pouvoir tenté de répondre aux questions apportés précédemment, la recherche sera conduite à l'Université d'Ottawa si possible en collaboration avec les départements d'études anciennes et d'archéologie afin de pouvoir recueillir le plus de sources possible sur le sujet des archives de la République romaine. À l'aide de l'opinion des experts et des sources qu'ils peuvent offrir, je pourrais alors analyser les sources littéraire sur le sujet et ainsi dresser un portrait résumant ce que pouvait être les pratiques et méthodes d'organisation et préservation des connaissance à l'époque de la République romaine, mais aussi le rôle qu'avait l'information dans la société romaine et l'importance qui lui était octroyée.


Inutile de dire que, mis à part le fait de recueillir l'opinion des experts, cette recherche se veut être purement qualitative. En effet, il me faudra me baser majoritairement sur la littérature et les ressources archéologiques mises à disposition.

Pour ce qui est de l'aspect moderne de la recherche, je procéderais au même processus. Je n'aurais toutefois pas nécessairement besoin de recueillir l'avis des experts, puisqu'il existe énormément de sources sur le sujet dont je peux me servir, mais il pourrait néanmoins être intéressant de voir ce que les experts pensent de nos méthodes modernes et de la littérature qui en découle. Cela pourrait apporter une perspective additionnelle sur le sujet.


Une fois les informations recueillies et l'analyse de la littérature faite, je pourrais alors tenter de répondre aux questions énoncer précédemment en dressant les portraits des deux civilisations et les comparer et ainsi faire certaines hypothèses sur l'évolution de notre société, la place et l'importance que possède l'information dans celle-ci et faire ressortir les différences et ressemblances entre les deux civilisations et leur rapport à l'information. Les résultats seront rendus publics une fois la recherche terminée et publiée en accès ouvert.

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